Recharger les batteries sensibles pour garder la caisse claire. Déjouer la paresse d’écrire quand la pensée politique s’impatiente et piétine de se laisser vivre au moment où la mort sévit aux quatre coins du monde.
Déjouer le sujet face à la pléthore de commentaires, dont il est difficile d’échapper, d’un quotidien génocidaire et barbare. Dire que ce qui caractérise la période c’est sa banalisation. Pourtant protéger un état second, un état sauvage d’un ressentiment d’impuissance. Faudrait pas se laisser amadouer par les im-médias normés.
Se sentir de plus en plus étranger en ce monde où se ranger; être rangé ça fait désordre… La paresse est descendue dans sa loge, dans sa geôle. Sortir du confort de s’exempter du temps qui passe.Se sentir définitive ment inconciliable avec le monde qui va. Affranchir à chaque pas la question du pas qui se pose. Avoir la tête à ça en somme ? Et reprendre cette fameuse chanson des Béruriers noirs, Salut à toi ! en Version féministe définitivement Féministe :
Salut à toi la gilet jaune / Salut à toi la sans papier / Salut à toi la Caucasienne / Salut à toi l’éco-terroriste/ Salut à toi la rescapée / Salut à toi la Mahoraise / Salut à toi la proche aidante / Salut à toi la guerrière de la paix / Salut à toi la chômeuse / Salut à toi la nomade / Salut à toi la mère de famille / Salut à toi la mère sans famille / Salut à toi la Bérurière / Salut à toi la condamnée / Salut à toi la révoltée / Salut à toi l’apprentie / Salut à toi la rappeuse / Salut à toi la retraitée / Salut à toi la Cap-Verdienne / Salut à toi la graffeuse / Salut à toi la militante / Salut à toi l’âme errante / Salut à toi la caissière / Salut à toi la chercheuse / Salut à toi la Biélorusse / Salut à toi la gréviste / Salut à toi la diplômée / Salut à toi l’indisciplinée / Salut à toi la syndiquée / Salut à toi la clandestine / Salut à toi l’héroïne du quotidien / Salut à toi la ménagère / Salut à toi la Palestinienne / Salut à toi la précaire / Salut à toi la mécréante / Salut à toi la voyageuse / Salut à toi la Bohémienne / Salut à toi l’Auvergnate / Salut à toi l’activiste / Salut à toi la Sémite / Salut à toi la marcheuse / Salut à toi la vieille garde / Salut à toi la jeune garde/ Salut à toi la parolière / Salut à toi la zadiste / Salut à toi la Mapuche / Salut à toi l’orpheline / Salut à toi l’artisane / Salut à toi l’intersectionnelle / Salut à toi la fêtarde / Salut à toi l’insurgée / Salut à toi la paysanne / Salut à toi la tatouée / Salut à toi l’exilée / Salut à toi la visionnaire / Salut à toi la prisonnière / Salut à toi la veuve joyeuse / Salut à toi Martine sur les barricades / Salut à toi l’antifasciste / Salut à toi l’aventurière / Salut à toi la bénévole / Salut à toi la revenante / Salut à toi la conspiratrice / Salut à toi la couturière / Salut à toi la pétroleuse / Salut à toi la photographe / Salut à toi la folle aimante / Salut à toi la gardienne de phare / Salut à toi la gardienne de refuge / Salut à toi l’insoumise / Salut à toi l’hôtesse de l’erre / Salut à toi l’humanitaire / Salut à toi handicapée / Salut à toi la camarade / Salut à toi l’Ukrainienne / Salut à toi libre penseuse / Salut à toi la maraudeuse / Salut à toi la pacifiste / Salut à toi l’artiste / Salut à toi la bâtarde / Salut à toi la résistante / Salut à toi la motarde / Salut à toi la brigadiste / Salut à toi l’étrangère / Salut à toi l’Iranienne / Salut à toi la partisane / Salut à toi l’inspiratrice / Salut à toi la combattante kurde / Salut à toi la sauvageonne / Salut à toi l’écrivante / Salut à toi l’immigrée / Salut à toi la migrante / Salut à toi Gisèle Pélicot
Salut à toi ô ma soeur !








































































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