J’ai défié la blessure du quotidien au bord d’une rivière. Dans les joncs, les brochets narguent mes appâts. Point de marécages de la pensée ici. Le hasard de ces derniers jours a banni toute incidence. Le verbe décider s’est perdu aux aurores. Les vaches dans le pré donnent la mesure et jouent de la corne paisible, sur ma corde sensible..??!
Arriverai-je à me confondre dans le paysage ambiant jusqu’à me rendre parfaitement invisible ? Tout un programme en vérité d’indélicatesses, pour une offre de laisser faire mes vices, la quiétude est si vite rattrapée par un mauvais courant d’air.
Traque des résurgences d’un présent qui s’encombre. L’instant d’après s’ingénie à ne pas me laisser de traces. J’ai mis l’écriture à l’isolement , solitude hospitalière. Un rire tragique où s’épanche une période propice pour rompre les amarres de la contenance.
Ordonnance : A quoi bon insister, une paresse luxueuse succombe à la quiétude vertigineuse d’un sous bois. On laissera en pâture le dernier mot à qui peut s’en contenir. Oh ! les beaux jours ! C’était hier !
Est ce que cela vous ferait penser que ce n’est pas ce que vous vouliez taire au juste ? Une perte m’ordonne de conjuguer le verbe apprendre la disparition avec légèreté. Le temps s’aggrave tant il n’en finit pas de passer le premier. Une image de mobiles flottant au dessus d’une jeune enfant désarçonne tout inné.