Devoir de vacance ? Déambuler en dedans, céans, parmi les ondes langagières, intrépide monologue sur sa perte de mémoire, parle à l’improviste au seul à seul, à l’écart du vacarme / J’ai perdu mes mots dans un chahut de pas rares phrases / Et pour aujourd’hui vous prendrez quoi ? Une prothèse de rêverie pour se désembourber ! Soigner les exergues et signer ses exsangues / Assigner les ex au parloir, à la barre des préfixes / Parler du lit de la rivière, comme on découche quand l’orage sécurise sa source et que la brûlure menace la page piétonne. là où je n’ai plus pied.
Faire court mais Rage met en âge, ça me déménage là où je n’ai plus pied / Me revient au chevet comme une pipistrelle à la tombée du jour la culture de jachères / Écholocation toujours en deçà des ondes lexicales du temps, aux marches du radar.
JE rime avec se mettre à la page comme un désordre minutieusement préparé. Comme ou dans ? Ajouter à cela quelques brins de doute pour enivrer mon bouquet / Un emprunt à la fleur de tournesol elle-même déjà tellement euphémisée se respire au premier degré.
Improviser une répétition de la moiteur de l’âme à l’heure du parasol / Antoine Vitez disait qu’il ne voyait pas d’opposition entre l’idée et l’émotion / Le ressenti et l’affect : un comment taire le texte ? Simplement en usant de toutes les opportunités inutiles, qui souffrent en nous, ces infirmités sémantiques qui s’offrent à nous, nombril immonde. On ne s’entend plus se taire ! Et surtout désœuvre-toi de tout ce qui te regarde sans attendre le retour de la pleine lune ! Ça t’occupera ! Le silence aura-t-il pour autant le dernier mot ? L’essentiel n’est-il pas de ne pas tout comprendre ! Je guette à son envol le plumage de l’oiseau trempé dans une écuelle d’eau fraîche / Le criquet savoure son sursis / Il est temps de regagner notre forêt primitive.