J’appréhende le songe menteur, la sécheresse féconde et la mue sédentaire.
Pas de quoi souscrire à la faute comme on part à la fraude / Faire seulement valoir un préavis de rêve illimité, un prêt à vices, je rêve d’une malle à outils sur la grève.
Saisir des bribes pour sauver une phrase et l’inverse semence / Le taiseux bavard d’âge sombre dans l’effraction / Ictus mon âme, mon âne ? Hésite pour se donner une contenance littéraire, sic !
Je tangue à la croisée du moindre mot / Vaut mieux se tenir sur ses gardes, des fois qu’à l’aune d’un frisson de plume, d’un coup de crayon, toute la vacuité de mon désœuvrement écroulerait ses cartes, bluff ! Et dernière rime à l’index de ma nonchalance qui succombe à la paresse magistrale / Coup de maître !
Je n’ai pas la résolution du corbeau ; pourquoi faut-il que la quiétude apparente rappelle son endroit en juste place d’un simulacre de bienséance ? L’enfer me ment ? dit la vipérine commune.
J’emprunte l’odeur enivrante du foin qui sèche à la privation / Attirer la tension à la lisière, atténuer la circonstance journalière, hâter la lenteur du pas, un jeu de lumière transperce l’épais brouillard des utopies thermales / C’est l’annonce d’un gisement de solstice : seul se tisse où le silence se loge, fine rosée du matin enchante d’une innocence passagère la cruauté des savoirs ivres.
La digue des romances s’est rompue en paraphrases / Le mot se pique sans retenue d’une lecture blanche / Murmures d’aplats de pigments sémantiques : brûlures saillantes de la syncope qui me colorisent / Je retourne à l’affût de mes sous-bois pour qu’il ne s’y passe rien dans une ambiance d’apparence trompeuse / Délectation du grand écart.
Rien de pire qu’un excès d’ardentes velléités ! écrit G.Bataille dans Le coupable.