Brèves notes de bulletin saisonnier / Bavardages transcendants..?
Serions-nous au sortir d’une période de sécheresse de l’esprit? Ou d’un trop plein d’espaces vacants saturés de vacuités pseudo intellectuelles à vite emplir d’évidences simplistes et d’euphémismes pour que ça coule et que ça s’écoule en comment se taire.
Trouver un sujet prétexte pour sortir de cet enlisement car il est temps de bifurquer, se dit-on désormais. Un sujet prétexte à ouvrir les vannes d’un torrent d’inspirations. Et pourtant n’était-il pas question de végét-action ? Rien moins qu’à sec d’un mot, d’une idée qui donne soif, qui fasse ricochet. Contempler les ondes d’une pensée et se les accaparer, au bord d’un pont miroir temps sur la page, se tenir à l’écart d’un certain confort devant le lit tari, peut être même s’avouer un contentement annonçant les prémices d’un effacement obsédant, la répétition d’une retraite paresseuse, d’une recherche besogneuse alors qu’un soulèvement s’impose.
Jouer à n’en pas finir de n’en pas finir, pour de bon. En vrai? Tout est dit. Re-jeu ! De là à s’arrimer à l’idée de son propre manque d’idée, qu’on a touché le fond, qu’on a touché le gros lot d’auto satisfecit, nous voilà englués parmi les épaves de redites qui encombrent fatalement le hasard de nos quotidiens.
Sans attendre des précipitations à venir, il faut être la source, pour le moins se faire prospecteur de sources ou donneur de fêtes et jeter son parapluie de déjà lu. Oser une crue d’idées qui trempent, de belles flaques qui éclaboussent… Histoire de faire monter le niveau, de maintenir son embarcation en d’éphémères immersions, de retrouver de nouvelles lignes de flottaison, là même où on peut se faire croire que l’on n’a plus pied, que l’on perd pied et qu’on retrouvera donc sa tête haute, hors delà, à contre courant.
Ne pas succomber à cette mélancolie de vaquer en surface entre deux silences. Voilà de belles dispositions de sauvetage qui n’illusionnent que ceux qui y croient ? Ma parole !
